un édifice religieux à l’architecture contemporaine remarquable

L’église du Sacré-Cœur est née suite à l’essor de la station thermale. Avant les années 1930, les fidèles bagnolais se rendaient à la chapelle des « Cent Marches »qui elle fut construite entre 1886 et 1896. Mais elle est détruite en 1933 pour laisser la place à celle du Sacré-Cœur qui est édifiée dans les années 1934-1935par l’abbé Armand Bled, alors curé de Bagnoles, et grâce aux souscriptions des curistes. Le projet est confié à Olivier Michelin. « Depuis la loi de séparation de l’Église et de l’État en 1905, elle est la propriété du diocèse de Séez », explique Catherine Morisseau. Fr 2019la DRAC (Direction régionale des Affaires culturelles) labellisée « Architecture contemporaine remarquable ».

Patrimoine du XXe

Le style est le matériel utilisé renvoyer au style Art-déco. Un style épuré, géométrique, élancé et utilisant le béton armé. Le porche est inspiré de l’art néo-mauresque. Précédée d’un emmarchement monumental, elle est remarquée par sa façade principale, son clocher et ses vitraux. Les représentations sur les vitraux renvoient à l’eauréférant à la source de Bagnoles-de-l’Orne.

Ses particularités architecturales et décoratives lui ont été valorisées en 2004, le label « Patrimoine du XX^et siècle». Le clocher qui surmonte la façade donne l’impression d’un bel élan exprimant la fonction du bâtiment destiné à la prière. Le porche est de style néo-mauresque, orné de volutes.

Pour ce qui est de l’intérieur, tout est blanc, spacieux et nu. Pour la nef, les 10 piliers sont en forme de palmierc’est-à-dire une base plus large. Ces dix piliers sont surmontés d’une couronne de rosesune référence à Sainte-Thérèse de Lisieuxcanonisée en 1925. Pour les fonts baptismaux, ils sont intentionnellement situés sous le vitrail du baptême de Jésus par Jean-Baptiste.

La partie centrale, le chœur est l’espace où se vit et se célèbre « la source et le sommet de la vie chrétienne : l’eucharistie» aimante tout l » espace de l’église. Dans cette église, il ya quatre bas-reliefs en bronze. L’un est sur le devant de l’autel, sur la table de la célébration de la messe, qui représente la Condamnation à mort, la descente de la Croix, la flagellation. Un autre sur l’ambon (le pupitre qui est placé à l’entrée du chœur). Il est décoré par le port de la Croix .

Le tabernacle. Et enfin sur la statue du Sacré-Cœurqui se devine dès l’entrée. Le Christ est représenté dans un beau geste d’accueil. L’église est d’ailleurs sous son patronage.

Le culte sous le terme de « Sacré-Cœur » s’est étendu dans l’Église catholique au XVII^et siècle à partir du message par Marguerite-Marie Alacoqueà Paray-le-Monial.

Les vitraux

Les vitraux portent une note de couleur et d’originalité à l’édifice. Ils sont réalisés par Charles Lorinun maître verrier de Chartres. Le thème de ces vitraux repose sur l’eau, renvoyant aux thermes bagnolais, mais aussi à la symbolique de l’eau tout au long de la Bible, jusqu’au baptême.

Les vitraux renvoient à une scène historique ou biblique en rapport avec l’eau. Deux vitraux en façade façonnés en palmier illustrent un psaume de la Bible, psaume 43 : « comme le cerf soupire après les sources d’eau… ainsi mon âme se tourne vers toi, mon Dieu ».

Le chemin de croix est représenté dans 14 médaillons. Les 14 représentent les étapes de la passion de Jésus.

Rénovation de l’église

Créée en 1990, l’association pour la rénovation et le maintien de l’église est présidée depuis une quinzaine d’années par Catherine Morisseau. Elle a entrepris de nombreux chantiers. La restauration des vitraux pendant 3 ans, par le maître verrier Philippe Madelène de Chartres. «Un gros travail de nettoyage intérieuravec décapage des pierres, piliers, rosaces. » énumère la présidente.

Il y a également eu un travail sur le colmatage des fissures de l’édifice qui a pu être réalisé grâce à un partenariat avec la Fondation du Patrimoine. La toiture est étroitement surveillée afin d’éviter les infiltrations. « Nous avons repeint la sacristie et la salle Sainte-Reine », une salle où la messe est donnée l’hiver chaque samedi soir. Un espace sanitaire et un accès PMR (personne à mobilité réduite) ont été réalisés grâce au financement de l’Association Diocésaine de Séez.

En 2017, l’association a financé entièrement l’acquisition d’ un nouvel orgue électronique. En 2022, elle a réussi à financer la remise en état du système d’électrification des 3 cloches « cela faisait au moins 30 ans qu’elles n’avaient pas joué». Elles peuvent désormais sonner l’angelus, les mess ainsi que les sculptures et les mariages. « Les 9 000 € nécessaires viennent de nombreux dons, d’aides et de ventes de citrouilles fleuries notamment » précise la présidente.

En 2023, l’association à prise en charge l’éclairage automatiquede nuit de la sortie de l’église et l’élagage de la végétation. Et enfin, cette année, grâce à un pied d’un Bagnolais, et en partenariat avec l’association diocésaine de Séez, la façade de l’église a été nettoyée afin delui rend sa couleur blanche. Ce qui a permis de participer àPierres en lumière en mai dernier. « Nous remercions tous les donateurs et nous serons heureux que des personnes rejoignent notre association » conclut Catherine Morisseau. L’association sera présente le 31 août au forum des associations.

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