Attaques de châteaux, exécutions et déportations de religieux… quand la Terreur régnait en Albigeois

l’essentiel
Dans les années 1790, la Terreur a frappé le Tarn, un département pourtant modéré. Les attaques contre les châteaux se multiplient et la répression contre les religieux atteint son paroxysme.

La Révolution française de 1789 n’a pas fait de grandes vagues en Albigeois, nom donné à notre territoire avant la création du département du Tarn en 1790. Hormis quelques figures notables comme Alba Lasource et Louis-Marie de Lescure, les grandes personnalités ne viendront que plus tard, notamment sous le Premier Empire et au premier chef, le Maréchal Soult.

Cependant, comme partout dans le pays, des troubles ailleurs ont perturbé la quiétude relative de nos aïeux. En premier lieu, l’attaque de châteaux, dont l’architecture, le prestige et leurs habitants étaient une cible de choix pour les révolutionnaires ou les criminels. Les revendications des émeutiers sont à la fois politiques mais aussi lucratives.

Dans la nuit du 29 au 30 janvier 1792, une quarantaine d’hommes portant des habitudes tournées vers l’envers et le visage teint de noir ou couvert de leur mouchoir, enfoncent le portail d’entrée du château de Saint-Hippolyte, près de Monestiés, appartenant à Pierre Vialar, habitant de Gaillac.

L’agent principal et sept serviteurs à gages sont conduits à la prison seigneuriale et maltraités, les servantes menacées avec des fusils, du mobilier et de l’argent dérobés, des titres féodaux volés, incendiés ou déchirés.

Les châteaux assaillis

Les 13 et 14 mars 1792, le château de Saint-Géry, près de Rabastens est assailli par une troupe de brigands dont l’un des chefs demande au propriétaire Derey s’il a remis les titres. Une troupe envahit les 18 et 21 novembre 1792 le château du citoyen Rey, enfonçant le portail et forçant le propriétaire à donner à boire et à manger et à laisser faire une farandole. 200 hommes armés reviennent dans ce même château dans la nuit du 21 au 22 avril 1793.

Outre les attaques de châteaux, les violences sont aussi et surtout religieuses. Le département du Tarn est parmi les plus réfractaires de France. Moins de 20 % des prêtres ont juré fidélité à la nouvelle constitution. Le palais épiscopal de Castres est acheté par la municipalité, le palais de la Berbie d’Albi est lui aussi investi par l’administration.

21 couvents et 12 établissements religieux sont abandonnés. À Albi, le couvent des Carmes devient le tribunal, le couvent des Cordeliers, une prison, l’église Saint-Salvy un magasin à fourrages, le grand séminaire, une fabrique de boulets à canons, l’abbatiale Saint-Michel de Gaillac devient un hôpital et l’église Saint-Jacques de Castres une fabrique de salpêtre. La Cathédrale d’Albi est tout juste sauvée de la destruction par Mariès.

Plus de 500 prêtres contraints à l’exil

La répression contre les religieux est forte. 500 à 600 prêtres ont été contraints à l’exil, principalement en Espagne. 145 ecclésiastiques ont été reclus à la Chartreuse de Saïx, près de Castres, entre le 20 juin 1792 et le 9 septembre 1794, dans des conditions extrêmement dures puisque 40 d’entre eux sont morts en réclusion, 12 d’épuisement peu de temps après leur sortie et 6 en déportation. Au total, 40 % des ecclésiastiques reclus ont donc trouvé la mort. 114 ecclésiastiques ont été déportés, dont 111 à Cayenne. 5 exécutions capitales ont été prononcées par le tribunal criminel départemental et exécutés à Castres, à l’encontre de prêtres ou de religieux.

Cette forme de Terreur ordinaire, présente dans un département modéré, va bien au-delà d’une simple dimension institutionnelle. Bien que les autorités officielles tendent à atténuer les conséquences de la Révolution, il est essentiel de considérer l’activisme de groupes hors de tout contrôle qui, au-delà même des structures révolutionnaires établies, investint à leur manière l’essence même de la Révolution. , incitationment subversif à toute légalité.

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